Entrave au droit à la contraception à Lyon

En France, en 2025, les droits reproductifs des femmes continuent d’être menacés. 

J’ai été informé par le collectif Nous Toutes Rhône de l’existence, au coeur de Lyon, d’une maison médicale nommée La Présence où plusieurs soignants refuseraient de prescrire des contraceptifs et s’opposent à l’avortement.

Depuis 2021, des signalements ont été émis à l’encontre de soignants de cette maison médicale. Ces derniers mois, un appel à témoignages du Collectif Nous Toutes Rhône a permis de libérer la parole d’anciennes patientes, qui ont pour certaines réalisé des signalements auprès de l’Ordre des médecins et de l’Ordre des sages-femmes du Rhône. 

Ces patientes ont ainsi dénoncé les refus de renouvellement d’ordonnance pour la pilule contraceptive, une incitation à utiliser des méthodes naturelles de contrôle de la fertilité sans avertissement sur les risques liés à ces méthodes (IST, risques accrus de grossesse) et pour l’une d’entre elle, des critiques virulentes suite à sa décision d’avorter. 

Avec la sénatrice Raymonde Poncet-Monge et les député.e.s Marie-Charlotte Garin, Boris Tavernier, Anaïs Belouassa-Cherifi et Sandrine Runel, nous avons écrit un courrier à l’ARS, à l’Ordre des médecins et à l’Ordre des sages-femmes pour les alerter sur la situation. 

L’Ordre des médecins du Rhône a réagi très rapidement en convoquant tous les soignants de la maison médicale pour un rappel à la déontologie et s’est engagé à traiter avec grande attention les signalement réalisés contre ces soignants. Nous sommes également en contact avec la Caisse Primaire d’Assurance Maladie du Rhône sur ce sujet.

A l’heure où les centres de santé sexuelle et les associations qui accompagnent les femmes victimes de violence font face à de fortes baisses de subventions de la part de l’Etat et des collectivités territoriales, nous devons être vigilants et ne pouvons laisser prospérer des établissements de santé où les femmes sont empêchées d’accéder à certains soins de premier recours.

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